mercredi 3 mai 2017

Gvido, de Terrada Music - Partition sur papier électronique

Dès 2006, nous donnions déjà comme exemple d'utilisation du papier électronique la partition! En bon vendeur, j'ajoutais à l'époque que le dispositif "écouterait" la musique et tournerait automatiquement la page.

Il y a trois ans, on m'avait proposé de créer un tel produit pour les archives d'un conservatoire, j'avais jugé le projet trop ambitieux et couteux. Une seule page valait alors plus de 1000 euros, et le support était en verre.

Un autre l'aura fait. La firme japonaise Terrada Music va bientôt sortir Gvido, lecteur de partitions avec fonction d'annotation. Il bénéficie du tout dernier papier de taille A4, sous substrat flexible et incassable, à un prix acceptable pour une double page.

Gageons qu'il nous surprendra par une interface utilisateur efficace et pratique, aérienne comme la musique.

Au premier visionnage de la vidéo de présentation, beaucoup (trop) de fonctions et donc d'électronique et de programmes, ce qui expliquerait le retard de plus d'un an. Annotations, gestion de deux pages, du tactile manuel et stylet. L'encre électronique requiert de la légèreté, et n'est pas Sony qui veut. Sony cumule pour ce type de produit des centaines d'années/homme d'interface, de maitrise de l'écriture sur l'écran venue de son personal digital assistant le Clié, de 10 années de maitrise de l'encre électronique, sur tout format. Et de tant de choses encore...

Mais attendons. Terrada Music est japonaise, on peut faire confiance à leur qualité de réalisation et à l'évaluation du marché. Et rappelons-nous, la première édition imprimée date de 1563, soit 62 années après l'invention du livre moderne par Aldo Manuzio*, et 522 ans après l'invention de l'imprimé à caractère mobile par le chinois Pi Cheng, en 1041. A peine 12 ans se sont écoulées depuis le premier livre sur papier électronique.

En tout cas, belle initiative, qui démontre que dans le domaine du livre, il y a mieux à faire que du texte ePub au kilomètre. Le meilleur est à venir...



* Pour les amoureux du livre - Le livre sur Aldo Manuzio, c'est ici... On y parle aussi de Pi Cheng.

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