Encre et papier électroniques communicants - 2010, la maturité

Après 2009, année des premiers basculements (qui aurait prédit qu'Amazon vendrait plus de livres sur Kindle que sur papier classique le jour de Noël), 2010 la maturité.
On ne compte déjà plus les déclinaisons de produits à base d'encre électronique: dispositifs de lecture et d'écriture, plates-formes pour le petit affichage, et expérimentations de taille, de couleurs, de substrats divers. Les industriels ont pris place: Amazon, B&N et Sony pour la chaîne intégrée du livre; les leaders coréens, taïwanais, japonais et chinois pour la production d'encre, de substrats, et de produits pour marchés verticaux; les groupes intermédiaires comme Toppan ou Brother pour des systèmes de composition et de diffusion sophistiqués.
2010 va voir fleurir encore plus de plates-formes (plus d'une centaine de modèles de readers, 10 millions d'exemplaires prévus). La concurrence va être rude avec les tablettes de nouvelle génération et autres iPhones ou Google Phones qui sont certes un peu moins commodes pour la lecture, l'écriture et l'affichage, mais proposent un choix d'applications et de contenus extraordinaires. Le ménage devra se faire, comme au temps des premiers lecteurs MP3, entre les simples appareils et les offres de services innovants. De nouveaux concepts vont émerger.
Ce que nous entrevoyons chez les fournisseurs des technologies essentielles ne laisse aucun doute sur la vague de fond, annoncée il y a quelques années par Nicholas Negroponte: "là où vous voyez aujourd'hui de l'imprimé, il y aura demain de l'encre électronique".