Il fut un temps où seul existait l'imprimeur, intégrant à l'aube du 16e siècle les métiers de création de contenus comme d'outils, l'édition, l'impression, et la vente dans des librairies souvent attenantes aux ateliers.
La révolution du livre qui s'annonce passe aussi par une telle concentration, réelle ou virtuelle, car il faut comme par le passé mettre au point les supports et leur traitement en même temps que les ouvrages, et répartir les revenus en fonction des ressources apportées par chacun.
Depuis des années, les imprimeurs et papetiers asiatiques s'y sont préparés. Toppan, leader mondial de l'impression et de la numérisation (c'est à lui que le Vatican a confié le délicat travail sur les manuscrits anciens), a investi massivement dans l'encre électronique. Daï Nippon Printing, quant à lui, cumule des activités pour des médias aussi variés que le papier traditionnel et son pendant numérique, les consoles de poche, et le mobile. Sa dernière acquisition, Junkudo, l'un des acteurs majeurs de la librairie japonaise, est le symbole de ces mouvements stratégiques en cours dans l'industrie du livre.
Dans peu de temps, ces nouveaux imprimeurs couvriront la planète entière, à l'instar d'un Apple, Amazon ou Google. Ils maîtriseront ces supports d'avenir comme personne, et tenteront bien des auteurs en quête de diffusion et de reconnaissance.
A suivre aux Rencontres Tebaldo...
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