samedi 28 mars 2009

SNE, Hachette Livre, Carbone 4 - Empreinte CO2 d'un reader

Le Syndicat national de l'édition (SNE) reprend une étude de la société Carbone 4 pour Hachette livre, qui conclut: "au vu de la pollution générée par un ebook, l'utilisateur doit lire au moins 240 livres numériques en trois ans avec le même appareil pour l'amortir écologiquement".

Outre qu'il serait intéressant d'avoir les données de l'étude (prise en compte des retours d'invendus, du transport, du stockage, etc.), cette communication sans autre commentaire peut paraître négative pour le papier électronique. La réalité est bien différente.

L'encre électronique est fondamentalement écologique. Les substrats qui la contiennent et surtout les cartes mères et coques des dispositifs actuels peuvent l'être moins. Pour aller au plus simple ou supporter des applications qu'ils veulent complexes, les constructeurs de readers ont pour l'instant intégré des composants génériques, équipant d'autres produits, tels des décodeurs tv ou des pda, qui ont une empreinte CO2 importante. Mais l'encre electronique permet aussi le développement de dispositifs légers, fonctionnant aux énergies renouvelables ou avec des batteries recyclables, et de durée de vie beaucoup plus longue que 3 ans (l'hypothèse de Carbone 4).

Le SNE et Hachette Livre prennent en compte le livre, mais de nombreux contenus vont lui être adjoints sur un même reader:
- la presse ou les catalogues de la distribution type hyper ou magasins, diffusés à des centaines de millions d'exemplaires par mois en France.
- une communication qui est généralement imprimée, comme les coupons de réduction, les affiches papiers, etc.
- les documents personnels, eux aussi imprimés pour être consultés: catalogues d'exposition, documents d'entreprises, manuscrits pour relecture, etc.
- les contenus diffusés sur écran reliés à un ordinateur, lcd ou plasma, et dont l'empreinte CO2 est bien plus importante.
- des documents audio, nécessitant sinon un lecteur MP3
Et bien d'autres: menus de restaurant, cartes, etc...

Défendons le papier électronique. Les groupes japonais avaient fait l'étude de son impact sur l'environnement il y a plusieurs années. Pour de nombreuses applications il est moins polluant, plus efficace, moins coûteux que le papier traditionnel ou l'affichage écran. Aux industriels des supports électroniques et de la chaîne du livre d'orienter les développements vers des dispositifs écologiques. C'est possible.

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