Nous en avions équipé la Bibliothèque Nationale de France, dans le cadre du Labo BnF, et bien que la plate-forme n'en soit restée qu'aux prémices, le système de cartels à base d'encre électronique a bien rempli son rôle, au point que de nombreux visiteurs n'ont jamais vu que ce n'était pas du papier. Des mois après la première "impression", les contenus étaient toujours affichés sans aucun apport d'énergie.
Par cette expérimentation et celles que nous menons avec des artistes, dans le cadre d'ateliers et de salons (Direktorenhaus - Berlin, Docks Art Fair - Lyon), nous avons compris un élément fondamental: l'alchimie de la médiation culturelle est encore plus incontournable que celle du livre. Pour ne pas perturber l'expérience du visiteur, le numérique doit impérativement respecter les codes de consultation et être intimement lié au design et à la scénographie de l'exposition. C'est le cas du papier électronique, et, pour peu qu'ils soit pris en compte en amont, il apporte de nombreux avantages: affichage de contenus rares, en grand nombre sans multiplier la surface, multilingues, adaptables aux empêchés, avec des possibilités de zoom et apports de compléments contextuels grâce à l'intelligence ambiante, intégration de codes à barres ré inscriptibles, etc.
Avec l'arrivée de la couleur, même limitée (les sanguines ou l'encre de chine s'en satisfont très bien), du flexible, des petites et grandes tailles, l'encre électronique va faire son entrée au musée.
En savoir plus sur le média et ses usages - Rencontres Tebaldo du 23 mars prochain
Voir une œuvre - Galerie Alberta Pane, Draw Now Paris, Carrousel du Louvre, 28 mars- 1er avril.
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