A l'heure de l'iPad et de l'engouement que cette tablette (et bientôt celle de Google) provoque chez les fournisseurs de contenus, quelle place pour l'encre électronique?
Y répondre est un exercice délicat dans un domaine où l'usage contredit souvent les idées reçues. L'iPhone s'est finalement révélé un bon dispositif pour lire la presse, et les nouveaux écrans rétro éclairés sont utilisables en pleine lumière comme dans l'obscurité. Et il y a tant d'avantages à avoir un iPad ou un livre et cahier en papier qu'on peut supporter certaines de leurs soit-disantes limitations pour la lecture ou l'écriture.
Le Kindle ou les readers de Sony sont des succès, principalement dus aux services rendus par leur plate-forme associée, mais pour combien de temps? Ne verra-t-on pas un changement de technologie, pour passer à l'oled comme certains prototypes le suggèrent? Et si la grande leçon qu'ils nous enseignent avec l'iPhone et l'iPad n'était pas l'écran mais plutôt le fait d'un objet commode permettant dans des situations adéquates la pratique de la lecture?
La question se pose: quelle place pour l'encre électronique?
Ses atouts sont incomparables, et pour ne citer que les principaux: bi-stable, pas besoin d'énergie pour tenir l'affichage; haute résolution (jusqu'à 400 points au pouce, contre 132 pour des tablettes comme l'iPad); écriture bientôt identique au papier; personnalisation totale et diversité des dispositifs; prix des supports (quelques euros à terme pour une petite feuille); écologique et faible consommation.
Alors que manque-t-il? Un "détail". L'alchimie du livre, du cahier ou de l'affiche.
L'encre électronique et ses composants ont encore des défauts de jeunesse, supportables pour les applications besoin, mais non pour la lecture et l'écriture plaisir ou la publicité. Ces problèmes sont en passe d'être résolus, mais il faut aussi imaginer des contenus, des traitements et des formes de livres ou d'affiches qui bénéficient des caractéristiques du média, pendant qu'il gagne en qualité, en finesse d'écriture, en intégration de contenus riches.
Réussir cette alchimie est un enjeu industriel colossal auquel se sont attaqués bon nombre de startups et de groupes établis du monde entier. Et nul doute qu'ils y arriveront. La Corée, pour ne citer qu'elle, parie sur le remplacement de l'imprimé par des dispositifs à base d'encre électronique dans ses administrations et écoles à partir de 2011. C'est demain matin.
2 commentaires:
Place à l'aire du numérique!
On en entend de plus en plus parler et c'est tant mieux!
Bonjour,
Bonne question... je pense pour ma part que l'encre électronique n'a pas d'avenir. Et les terminaux dédiés à la lecture n'ont, en général, que peu d'avenir face aux tablettes, bien plus attractives, qui vont débarquer.
Une tablette qui va permettre de tout faire comporte des avantages (mais pas le confort de lecture) qu'un Kindle, par exemple,n'a pas.
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