L'arrivée imminente du Kindle d'Amazon sur le marché français est l'occasion de préciser la segmentation que l'on peut faire dans les applications du papier électronique pour la lecture et l'écriture.
Le Kindle est une plate-forme, et, à l'instar du couple iPod/iTunes ou iPhone/iTunes, 90% de sa valeur réside dans ses offres de contenus et de services: lecture gratuite des premiers chapitres, échanges directs et temps réel sans passer par les affres de l'Internet, mise à disposition des blogs et autres contenus Internet dans le bon format, synchronisation iPhone/Kindle, gestion des comptes éditeurs/lecteurs, annotations partagées, et magasin en ligne, ce qui permet de consulter des catalogues (aujourd'hui livres, mais demain tout produit sans doute).
Cela n'a rien à voir avec les "readers" génériques, dont on peut penser qu'ils survivront difficilement à la concurrence des plates-formes Kindle ou Sony, du papier classique, de l'iPhone ou tablettes aux possibilités incomparables, et à cette nouvelle vague sur le point de déferler, celle de supports spécialement créés ou adaptés pour des contenus ou des usages spécifiques.
6 commentaires:
Je ne suis pas sûr que la comparaison iPod/iTunes soit pertinente à cause de rôle de la langue. En tout cas j'espère ne pas être le seul à differer un achat en attendant que l'appareil et la bibliothèque soient deux options indépendantes
Ce qui revient à dire que les dispositifs sur lesquels vont se jeter les presque 1 million de users pour le petit paquet au pied du sapin seront quasi obsolètes dès le 19 janvier (c'est-à-dire en réalité au 1Q10 où il est fortement question que l'iTruc de Steve soit livré...)
Bon alors, dans tout ça, en attendant la feuille, les e-readers autres que Kindle seraient donc qu'une étape transitoire.
C'est PVI et consorts qui vont se frotter les mains avant de mettre en vente les substrats couleur...
Me tromperai-je ?
Difficile d'être devin.
Je me fie au retour d'expérience depuis plusieurs années sur les readers génériques. Le Librié (clavier, haut-parleur, drivers pour Office et flux rss, etc...) a conduit les Japonais à conclure que ce n'était pas un marché pérenne. On a tous eu des readers (je dois en avoir une petite dizaine de marques différentes), on s'est appliqué à les utiliser, y compris avec des contenus bien préparés, et nous sommes revenus au bon vieux papier, plus commode et attirant, ou passés directement sur l'iPhone (et attendons la tablette!!!).
J'attends d'avoir un Kindle ou un Sony connecté, car à plusieurs reprises, j'ai eu envie pouvoir attaquer la lecture d'un livre alors que je ne pouvais pas en disposer physiquement.
Je crois que ce qui est important, c'est soit la plate-forme de services à la Kindle ou Sony, soit des contenus ou des usages probants, qui tirent partie de l'encre électronique.
Je vois effectivement le marché des readers génériques comme la floraison transitoire des premiers lecteurs MP3 (avec beaucoup de réserves sur la comparaison avec la musique, le domaine du livre étant hautement plus diversifié et sensuel quant à la création et à la forme).
@ c.dailloux
Je ne comprends pas "à cause de la langue".
La musique est internationale, donc l'investissement à la iTunes se justifie, de même peut-être pour les livres de langue anglaise. Quid, p.ex, de la littérature francophone («oubliée» par le Kindle)? Il est sûr, hélas, que les intérêts plus ou moins mal compris des auteurs/éditeurs risquent de retarder, à l'image de ce qui se passe pour la musique, un rapport win-win entre l'offre et la demande de textes numérique. Le découplage entre reader et textes numérisés devrait le but à atteindre.
L'international pour le livre peut avoir de multiples dimensions: accès aux contenus à l'étranger, paiement ou usage des télécommunications pour la lecture ou la contribution lors de déplacements, etc.
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