samedi 30 août 2008
Salon du livre insulaire et papier électronique
Au merveilleux Salon du livre insulaire qui s'est tenu la semaine dernière à Ouessant, point de livres électroniques. Ecrivains et éditeurs du monde entier s'étaient retrouvés là, et on avait peine à imaginer un tel rassemblement sans la matérialité du livre classique. Les contenus, les formes des ouvrages, leurs couleurs, leurs illustrations et mises en page, tout poussait au support traditionnel. Après une conférence sur la numérisation de l'écrit, les discussions se portèrent sur la place de l'électronique et de la mémorisation, sujet cher à Michel Serres, et sur un dispositif que j'avais avec moi. Sous une couverture de maroquin rouge, une tablette de 170 grammes intégrait entre autres les deux volumes d'Anna Karenine, quelques contenus aux compositions plus sophistiquées que sur papier, et la promesse d'éditions que l'imprimé classique ne permet pas. Malgré l'émerveillement pour la technologie, la plupart des participants estimèrent que le marché grand public devrait attendre un peu. Question de commodité, de prix, de fonctionnalités. Mais des Kanaks et des représentants d'auteurs Maoris étaient là, avec de simples ouvrages illustrés, eux dont la langue mélodique leur a fait écarter l'imprimé réducteur; des poètes et conteurs bretons, également. L'intérêt pour l'enrichissement audio du papier électronique se lisait dans leurs yeux...
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