Hervé Bienvault, dans son blog Aldus - 2006, soulève un sujet intéressant à propos de la version papier de mon ouvrage sur Aldo Manuzio. Il regrette l'absence de parti pris éditorial entre biographie et essai, c'est un roman, et le manque de références bibliographiques, à part l'Internet.
C'est une question essentielle sur le rapport entre l'imprimé et le numérique, qui a déjà touché certains secteurs comme l'édition scientifique.
La plupart des sources classiques citées et bien d'autres que j'ai étudiées sont incomplètes, partiales, fourmillent d'erreurs ou ne peuvent se faire l'échos de découvertes récentes, comme celles que mes recherches ont permis de faire. Par exemple, peu décrivent l'apport des Chinois, des Coréens et des Etrusques dans l'histoire de l'imprimerie et du livre; Aldo Manuzio est généralement méconnu ou son rôle minimisé; aucune ne mentionne les dernières découvertes en terme de manuscrits. Dans beaucoup d'autres domaines que j'aborde, c'est encore plus flagrant.
Ainsi, je m'en explique dès la préface, j'ai adopté la "docufiction" pour l'édition papier classique: un roman, basé sur une réalité historique et contemporaine, qui se charge de donner des pistes et des clés, et oriente vers l'Internet et le site de l'ouvrage et de l'auteur pour le reste. C'est là que l'on trouve désormais les sources d'information les plus pertinentes. Quant à la version électronique, forte de ses enrichissements et de commentaires, nourrie en permanence des réseaux d'experts et de savoir, c'est elle qui devrait devenir l'ouvrage grâce auquel la logique chère aux Grecs (et peut-être aux Etrusques, qui sait?) et à Aldo Manuzio va s'exercer pour approcher la vérité. Autre sujet du livre.
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