Le premier bookcamp samedi dernier à Paris a été une grande réussite. Merci à Hubert Guillaud, de La Feuille, pour l'avoir organisé. Belle rencontre, une centaine de personnes inscrites, et de nombreux ateliers passionnants pour partager sur les enjeux de la dématérialisation du livre.
Coté papier électronique, l'atelier que j'ai animé sur l'écriture et l'édition enrichie a été l'occasion de vérifier que l'alchimie du livre n'est pas encore là: les outils pour auteurs sont trop compliqués, les modèles économiques difficiles à cerner, les readers encore trop chers et limités, et une qualité de rendu insuffisante par rapport au papier traditionnel. Seules les avancées telles que la communication à la Kindle, la mise en relation de communautés de lecteurs, ou des applications et enrichissements innovants que seuls les formats LRF de Sony et GPF de Ganaxa permettent aujourd'hui d'effectuer devraient favoriser le développement de ce nouveau support. Autant de sujets abordés lors des prochaines Rencontres Tebaldo...
Ps) Je réalise que peu de participants au Bookcamp ont vu des éditions de qualité et enrichies sur papier électronique. Bientôt une vidéo sur le sujet.
6 commentaires:
tu poses la question de fond, sempiternellement renouvelée : comment apprendre à combiner nos métiers, à refaire dans une "chaîne" numérique ce qui était "l'alchimie" de l'édition traditionnelle ?
pour notre part, à publie.net, on "sait" - et de mieux en mieux - cheminer avec l'auteur vers un document "master" susceptible d'être diffusé électroniquement - mais comment travailler ensemble pour ces formats, où j'ai l'impression d'un terrain barbare (les étripements sur ePub/xml) ou bâtard (le format prc) ou alors qui se fiche bien de nos apports (le logiciel pour construire les LRF/Sony ne tourne pas sur Mac)
en attendant : samizdat... on installe sur les écrans des mots qui comptent, à l'intendance de suivre...
Je crois qu'il faut que les auteurs /éditeurs se sentent libres de profiter de tout ce que peut leur offrir le support, et même éventuellement créer ou faire créer ce qui leur manque. Chez Librii, on fait adapter les plates-formes pour répondre aux projets de création.
Surtout prendre du recul par rapport aux discours des gens d'électronique qui ont tout intérêt à promouvoir leurs plates-formes et qui légitimement gagnent de l'argent soit par des redevances (accès aux drms, licences), soit par les logiciels de composition ou plates-formes couteuses. Au détriment de la qualité, je le vois pour l'e-paper, et peut-être même du marché tout court. Mais est-ce l'intérêt des auteurs? C'est peut-être un mal nécessaire, mais ce n'est pas suffisant.
J'ajoute que sur PC, ce n'était pas possible de faire modifier une plate-forme pour un seul projet d'édition, mais sur papier électronique, c'est tout à fait envisageable, et ce le sera de plus en plus. On est très proche du support traditionnel.
Comment on fait pour ?
Eh bien créons un GIE ou autre chose, rédigeons un cahier des charges, allons voir des banquiers ou des investisseurs, et lançons une appel d'offre pour une plate-forme auteurs avec des titres 100 % hypermédia. 1000 readers c'est peut être pas la mer à boire, si Bruno a raison.
C'est une bonne idée... Mais je ne sais pas bien faire. Je sais aider ceux qui mèneraient de tels projets, par contre. Je suis à l'origine de quelques innovations et conseils à des structures comme Nemoptic ou Ganaxa qui ont porté leurs fruits.
Oui Bruno. Je pense que montrer ce qu'on peut faire aujourd'hui sur une tablette ou sur une DS, est plut qu'essentiel.
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