Lors de nos présentations et réunions, sur l'Internet également, nous recevons beaucoup d'avis sur le papier électronique. Pour les habitués de l'électronique, il devrait être flexible, convergent, et interopérable, entre autres. Voyons:
- Flexible, c'est souvent le premier fantasme. Mais dans la pratique, il est très difficile de lire des magazines dont le papier est très fin, comme le Time, ou même de simples feuilles A4. Nous avons besoin de les tenir à deux mains ou de les poser à plat. Quant au livre, il est heureusement rigidifié par l'épaisseur des pages et des couvertures. Le papier électronique n'échappe pas à cette règle, pour l'instant.
- La convergence n'est pas non plus une évidence. La lecture d'un mp3 peut se satisfaire d'un outil standard, mais la visualisation d'une gravure de Dürer, la lecture d'un roman ou la mise à jour en temps réel d'une fiche patient demandent des fonctions et des formats très différents. Cette convergence est demandée par les tenants du "on ne va pas avoir un outil de plus", mais combien de dispositifs "papier" a-t-on autour de soi ou avec soi. Tout dépend de l'usage, du contenu éditorial, du traitement qu'il demande.
- Enfin, la fameuse interopérabilité, qui a conduit à avoir des essieux de train de la largeur de ceux des diligences. Là encore on peut trouver arguments et contre arguments. Un catalogue d'exposition et un guide d'entretien d'avion ont-ils besoin d'être interopérables?
Tout cela engage à la prudence: encore sans doute quelques mois (années?) d'expérimentations, d'utilisations, de laboratoire sur l'usage (nous en avons créé un spécialement pour cela), de discussions et projets analysés objectivement, avant de savoir vraiment.
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