Lors des dernières Rencontres sur l'e-paper, les présentations reprenaient les arguments des Japonais et des Chinois sur les bienfaits de ces nouveaux supports pour la défense de l'environnement, et ce point a été abordé lors des débats. Nous avons reçu de la part de Jacques De Rotalier, de la société ETM, le message suivant:
"Bravo encore une fois pour la journée d’hier qui ouvre des perspectives intéressantes pour la communication de demain.
Je vous réexprime néanmoins mes réserves sur la présentation un peu outrancière des avantages écologiques du nouveau développement en cours. Vous avez assez d’arguments positifs à mettre en valeur, pour ne pas en rajouter sur les médias actuels !
Le papier n’est quand même le pire produit pollueur de la terre, les forêts ne disparaissent pas sous les haches des papetiers ! Ce serait plutôt le contraire!
Je me permets de vous envoyer une lettre d’info que j’ai émis, il y a un peu de temps, qui résume les efforts de la filière graphique dans le domaine écologique.
Depuis cette lettre, les efforts continuent, je referai un point d’ici quelques semaines."
Merci à Jacques De Rotalier de cette contribution, et voici la lettre citée.
3 commentaires:
J'ajoute qu'il faut également prendre en compte les économies d'énergies résultant de bon nombre d'applications nécessitant ordinateurs, baladeurs ou écrans et qui pourront désormais profiter de l'e-paper et de sa faible consommation de batterie et de composants...
Tentative de réponse à Jacques :
Je partage votre point de vue et je comprends votre agacement devant cet argument un peu superficiel.
La filière graphique ne représente qu'une petite partie de la consommation de papier (emballage, carton, hygiène, etc.) et l'édition de livre ne représente elle-même qu'une petite partie de la filière graphique (packaging imprimés, affichage, etc.)
On pourrait dire que le livre réussit l'exploit d'une performance écologique assez remarquable, dès lors qu'il est conservé dans une bibliothèque personnelle ou même quand il est mis au pillon à défaut de trouver preneur (40% de la production) puisque dans ce cas, il est systématiquement recyclé.
Assurément, les piles jetables de nos iboucs ne parviennent pas à une telle performance écologique...
Mais j'évoquerai deux autres aspects :
1 - La presse quotidienne et la presse magazine. Un journal imprimé a une durée de vie inférieure à 24 heures et le coût de son recyclage sur la durée est loin d'être négligeable. Mais l'encre électronique nous offrira-t-elle à court terme un format compatible avec la tradition typographique de la presse ? Rien n'est moins sûr. Idem pour la presse magazine qui ne migrera pas vers l'encre électronique avant que la couleur n'y soit possible. Pas demain la veille...
2 - Le papier d'imprimante. Voilà un segment de la filière graphique en pleine explosion. Et très souvent, il s'agit d'impression personnelle à seule fin de 'lecture jetable', le classement de la feuille est en option. Voilà bien un segment sur lequel l'argument écologique est opérable, non ?
Cordialement,
Pierre Schweitzer
projet @folio
à bruno rives :
Cette caractéristique de l'affichage à très basse énergie peut être rapprochée d'une tendance comparable pour la mémoire de masse : des blocs de mémoire flash vont substituer des disques durs de 1 Go à 30 Go (annonce de Siemens il y a qq jours)
On va voir apparaitre des ordinateurs ultra-portables très allégés et à l'autonomie fortement accrue. Le gain en terme d'ergonomie et de convivialité pourrait être considérable.
ps
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